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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/71

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VOLUPTÉ QUE L’AMOUR-PROPRE
AJOUTE À L’AMOUR

Parmi le groupe des amis qui entouraient Miette Y… et qui se réunissaient presque chaque soir dans sa villa, un jeune homme que j’ai connu, Louis B…, devint éperdument amoureux d’elle.

Comme il arrive toujours, c’était le seul pour lequel Miette éprouvait une vive et active antipathie. Elle le criblait sans cesse d’épigrammes, et elle qui — à ce tournant de sa vie — ne refusait guère ses faveurs à ceux qui insistaient beaucoup pour les obtenir, semblait fermement résolue à ne rien accorder à Louis B… qui l’avait éloignée tout de suite a cause de la forme trop lamentable de son amour.