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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/94

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

et avouez que cela enrichit singulièrement les possibilités de caresses.

Ceci nous enseigne qu’aucun détail ne doit être négligé ; toute partie du corps peut être belle et nous ne savons pas si notre coude lui-même, malgré sa dureté, ne sera pas le coin préféré qui pourra retenir un cher amant.

Il faut cultiver sa beauté, toute sa beauté, avec art, avec amour.

D’abord, on doit bien se dire qu’une femme médiocre peut devenir belle, par une volonté patiente, quotidienne, un effort que l’on fait sans se lasser vers l’idéal physique qu’on a conçu. Les lignes s’atténueront, s’harmoniseront, les traits du visage prendront une grâce qu’ils n’avaient pas par l’amour obstiné de cette grâce.

Il ne faut pas se leurrer sur la valeur de sa beauté. Si le miroir dont nous nous approchons nous renvoie une image dont le front est tacheté de petits boutons rouges, il ne faut pas couvrir son front avec ses cheveux, ou ne plus penser aux petits boutons rouges, ou se jurer à soi-même, au moyen d’un optimisme naturel, qu’ils disparaîtront certainement demain. Il convient de lutter au plus vite contre ce mal par des vapeurs soufrées.