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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/96

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

propreté en lui faisant cadeau des instruments que nécessitent ces soins élémentaires.

La pauvre Aimée avait été surprise au moment de la leçon, et sa terrible mère avait vu dans cette communauté à être propre un manque de pudeur qui la révolta et lui fit émettre des soupçons injustes qu’Aimée était à cent lieues de justifier.

Du reste, si la nature était toujours l’idéal de la beauté et s’il ne fallait jamais la corriger, pourquoi se peignerait-on la chevelure ou se couperait-on les ongles ?

Il faut s’arranger, mais s’arranger avec art.

C’est un art subtil qui tient à la fois de la peinture, de la médecine et de la psychologie.

Il y a autant de manières de pratiquer cet art qu’il y a de beautés différentes.

Les lois générales y sont fort rares, chaque femme doit créer sa règle d’art.

Je crois que, seule, la poudre est universelle et convient à tous les visages, même aux plus frais. Une femme sans poudre n’est pas « habillée ».

Il n’en est pas de même pour tous les autres artifices que nous pouvons employer. De grosses lèvres, par exemple, se passent de rouge.

Une brune qui a des grands yeux noirs, des cheveux noirs et un teint mat augmente sa beauté