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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/98

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

dit plus haut que le pied ne devait pas être négligé parce qu’il ne servait pas exclusivement à la marche.

À certaines minutes, si l’on veut faire croire à une émotion, à un intérêt plus grand porté à ce que l’on dit, à un mouvement passionné, il est aisé de rendre ses yeux plus brillants en pressant légèrement sur les glandes lacrymales.

Les oreilles doivent être rosées et l’objet de soins particuliers.

Quel que soit leur mystère, analogue à ceux des coquillages, il arrive que des baisers y pénètrent.

Le cou et la poitrine, si l’on est décolletée, doivent être considérés comme faisant partie du visage, c’est-à-dire maquillés comme lui.

Je n’ai jamais pu m’expliquer l’attrait qui provenait des mouches.

Une mouche est une petite tache. Comment une petite tache peut-elle collaborer, pour une part si minime soit-elle, à un ensemble de beauté ?

On donne volontiers à une mouche le qualificatif d’« assassine » ; je ne connais pour ma part personne dont le cœur ait pu être assassiné par ce fragment d’ombre perdu sur une blanche peau.

Doit-on s’épiler ? C’est une grave faute, car on n’y arrive jamais.