et de la sévérité de Lisette ; la menace
qu’elle lui fait de tout rapporter à son
père ne doit pas plus le rassurer ; un moment
de desespoir succède au moment
de la crainte, son dépit se peint dans ses
yeux… Eh bien ! Lisette lui dit-il froidement,
puisque tu veux conter à mon
père ce qui vient de se passer entre nous,
dis lui que tu n’as pas voulu m’aimer,
tandis que je te chérissais de toute mon
âme, et que la crainte de son courroux et
le desespoir de te perdre me font prendre
la fuite, c’est moi qui vais m’en aller ;
peut-être vais-je m’engager ; peut-être
pour t’oublier ferai-je quelqu’autre folie,
qu’il ne s’en prenne à personne ; ce n’est
que toi qui dois en être la cause… tu es
sa nièce, tâche de le consoler en restant
avec lui, du chagrin que peut lui donner
mon absence.
Ces menaces peu mesurées, ces repro-