Aller au contenu

Page:L’Espérantiste, année 8, numéro 8, août-septembre 1905.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

point de vue matériel ni au point de vue moral. Le Maître de la langue est le monde entier et chacun peut éditer en cette langue ou sur elle tous les ouvrages qu’il désire et l’employer pour tous les buts possibles.

4o L’espéranto ne dépend d’aucun homme en particulier et qui aurait le droit de légiférer. Toutes les opinions et tous les ouvrages du créateur de l’espéranto, comme des autres espérantistes ont un caractère absolument privé. Le seul livre que tous les Espérantistes doivent reconnaître une fois pour toutes est le « Fundamento de Esperanto » dans lequel personne n’a le droit de faire même le plus petit changement. Les idées qui ne peuvent s’exprimer commodément à l’aide des matériaux qu’on y trouve peuvent être rendues par tout espérantiste de la manière qu’il trouve la plus juste, comme en toute autre langue. Mais, pour plus d’unité, il est recommandé à tous les espérantistes d’imiter le plus possible le style des ouvrages du créateur de l’espéranto.

5o Est nommé espérantiste celui qui sait et emploie la langue espéranto, pour quelque but que ce soit. L’adhésion à une société espérantiste est recommandable, mais non obligatoire.


Comité de linguistique. — Un autre point très important était le choix d’un Comité pouvant (toujours sous la présidence du Dr Zamenhof) donner son avis sur les points douteux de la langue. Là encore le Congrès était unanime et demandait au Dr Zamenhof de dresser lui-même la liste des membres de ce Comité. Le Dr Zamenhof ne voulait pas prendre seul cette responsabilité, mais il a consenti à dresser cette liste après entente avec le bureau du Congrès. Un Provizora Komitato lingva a donc été ainsi formé et présenté au Congrès avant la clôture. C’est parmi les 60/65 noms qui la composent, que le Dr Zamenhof choisira les collaborateurs dont il aura besoin pour les questions de linguistique, avec toujours la faculté de prendre aussi l’avis de toute personne qu’il croira utile de consulter.

À ce comité de linguistique ont été renvoyés tous les projets relatifs à la langue. Les diverses propositions pour une organisation générale des Espérantistes en ligue ou en fédération des Sociétés et Groupes ont été renvoyés à l’étude du bureau du Congrès, qui a reçu en outre la mission de préparer le prochain Congrès. En principe ce Congrès aura lieu l’année prochaine, probablement en Suisse ou en Angleterre.

Sur la proposition de M. Cart, l’assemblée a émis le vœu que les diverses Sociétés espéran-