Page:L’Espérantiste, année 8, numéro 8, août-septembre 1905.djvu/9

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Berthelot, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences ; professeur Bouchard, de l’Institut et de l’Académie de médecine ; A. Carnot, de l’Institut, directeur de l’École des mines ; Bellan, syndic du Conseil municipal de Paris ; Benoît, directeur du bureau international des poids et mesures : général Sebert, membre de l’Institut, membre du bureau bibliographique international de Bruxelles ; Moch, représentant le bureau de la Paix de Berne ; docteur Javal, pour l’Association des étudiants aveugles de Genève ; Ballif président du Touring-Club ; Gariel, secrétaire de l’Association française pour l’avancement des sciences ; Ferdinand Buisson, président de la Ligue de l’enseignement.

Voyons maintenant les décisions du Congres.

Avec raison on a laissé de côté les questions qu’il eût été impossible de discuter à fond et sur lesquelles ont eût difficilement pu obtenir l’assentiment unanime de l’assemblée.


Déclaration. — Un des actes les plus importants du Congrès, suivant l’avis du Dr Zamenhof, devait être l’adoption d’une déclaration fondamentale pour tous les Espérantistes. L’assemblée a approuvé à l’unanimité le principe d’abord, puis, dans une seconde séance, les termes définitifs de cette déclaration, comme suit :

1o L’espérantisme est l’effort fait pour répandre dans le monde entier l’usage d’une langue neutre, qui, ne « s’imposant pas dans la vie intérieure des peuples et n’ayant aucunement pour but de remplacer les langues existantes », donnerait aux hommes des diverses nations la possibilité de se comprendre entre eux, qui pourrait servir pour les institutions publiques dans les pays où se trouvent des rivalités de langues, et dans laquelle pourraient être publiés les ouvrages qui ont un égal intérêt pour tous les peuples. Toute autre idée que tel ou tel espérantiste pourrait lier à l’espérantisme est une affaire purement privée dont l’espérantisme n’a pas à répondre.

2o Comme actuellement aucun chercheur au monde ne doute qu’une langue internationale ne peut être qu’une langue artificielle, et comme tous les essais depuis deux siècles n’ont présenté que des projets théoriques et que la seule langue effectivement terminée et s’étant montrée apte à toutes les relations est la langue Espéranto, les partisans de l’idée d’une langue internationale, ayant conscience qu’une dispute théorique n’aboutirait à rien, et que le but ne peut être atteint que par un travail pratique, se sont groupés depuis longtemps autour de la seule langue espéranto et travaillent pour sa diffusion et l’enrichissement de sa littérature.

3o L’auteur de l’espéranto ayant dès le début et une fois pour toutes renoncé à tout droit et privilège personnels relatifs à cette langue, l’Espéranto n’est « la propriété de personne », ni au