Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/49

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ques vns. Ce ſont donc les premiers & grans autheurs des troubles par leur imprudence, pour ne dire pis. Ie parle des Cours & d’autres qui les ont durement traités, & qui par leur rigueur & aſpreté plus qu’hoſtile, les ont tenus heriſſonnés, & touſiours au guet, comme ſoupçonnans, & attendans à toutes heures l’iniure & l’outrage, & ſentans touſiours l’ennemy, la terreur & l’hoſtilité à leur coſté. Y a-il eſprit ſi benin & ſi repoſé, qui n’en fuſt à la longue afarouché ? De quoy ſert le nõ de Paix publique ſi chaſcun en ſon particulier, ſent l’aigreur de la guerre ? comme diſoit Virginius Romain. Que pourroit pis faire l’ennemy, que ceux-cy, qui ſe nomment protecteurs ? Qu’eſt-ce d’autre coſté que ceux qu’ils ont ainſi traités, pouuoyent craindre, de plus amer ? Certainement il leur a