Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/103

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ordinaire des choses, ses facultés auditives se tendront et parviendront souvent à un degré de puissance qui semble tenir du prodige.

La volonté étant une des nuances de la pensée, elle est comme celle-ci inséparable d’une certaine vibration cérébrale qui dévient perceptible au sens de l’ouïe, si l’on suppose à celui-ci une acuité suffisante. Il serait donc théoriquement possible de communiquer un ordre de la volonté à un sujet hypnotisé sans le secours de la parole. Il suffirait de formuler tacitement cet ordre avec assez d’énergie pour engendrer un mouvement cérébral capable d’être perçu. En apparence, cet ordre serait donné mentalement et perçu intuitivement. En réalité, il serait exprimé par la parole intérieure et perçu auditivement.

En dépit de cette théorie ou de toute autre qui pourrait être produite, il est incontestable que le fait de la communication tacite de la pensée et de la volonté constituerait un phénomène absolument merveilleux dans l’état actuel des connaissances humaines.

Mais à combien de merveilles les découvertes de la science ne nous ont-elles pas accoutumés ? Les prodiges de la vapeur et de l’électricité