Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/46

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faire croire à la divinité de Jésus-Christ ; de l’autre côté, ce qui doit en faire douter. Il se prononce en faveur du doute. Son vicaire, tout en admirant ce qu’il y a de grand et de sublime dans le récit évangélique, reste sceptique malgré lui, parce que le sens commun et la raison lui défendent d’admettre la vérité de la religion chrétienne. Que font les prédicateurs ? Ils passent sous silence cette seconde partie et se contentent de citer la première. Les naïfs restent convaincus que Rousseau a reconnu la divinité de Jésus-Christ, et le tour est joué.

D. — Pascal a dit : « Je crois volontiers des histoires dont les auteurs se font égorger. »

R. — Pascal a voulu prouver par ces paroles la sincérité des apôtres et des premiers disciples dont la bonne foi, en effet, est évidente. Mais on peut se tromper de bonne foi ; on peut donner sa vie pour une conviction sincère, quoique erronée. Il y a dans toutes les religions une foule de gens prêts à mourir plutôt que d’apostasier, ce qui ne prouve pas que toutes ces religions soient vraies.

Les évangélistes ont cru sincèrement à la résurrection de Jésus-Christ, mais une étude