Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/65

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que peuvent produire la confiance et l’imagination, surtout quand elles sont réciproques entre les malades et celui qui agit sur eux. Les guérisons attribuées à certaines reliques sont l’effet de cette imagination et de cette confiance. Les méchants et les philosophes savent que si, à la place des ossements d’un saint, on mettait ceux de tout autre squelette, les malades n’en seraient pas moins rendus à la santé, s’ils croyaient approcher de véritables reliques. » (Pierre Pomponazzi, de Milan, cité par Hack Tuke[1].

» Citons les invocations des prêtres égyptiens pour obtenir de chaque génie la guérison des membres soumis à son influence, les formules magiques qui enseignaient l’usage des simples contre les maladies, la médecine des descendants d’Esculape dans les Asclépies ou temples de ce Dieu. Citons encore la poudre sympathique de Paracelse, les tracteurs métalliques de Perkins, et les tracteurs pseudo-métalliques (en bois) non moins efficaces des Drs Haygarth et Falconer, et de nos jours la médecine homéopathique et la médecine de Mattei. Faut-il parler du toucher du roi, des guérisons miraculeuses au tombeau du diacre Paris, et des guérisons non moins miraculeuses de Knock, en Irlande, et surtout de Lourdes en France ? Et les nombreux guérisseurs, dont

  1. Hack Tuke, Le Corps et l’Esprit. Action du moral et de l’imagination sur le physique. Paris, 1886.