Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/79

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médecins, les docteurs Rossignol, Bernet et Ségur, affirment que « la science est impuissante à expliquer ce fait ». — De quelle science parlent-ils ? De la leur, sans doute. — Ignorent-ils donc les désordres que les moindres troubles du cerveau peuvent produire dans l’état et le fonctionnement de nos organes ? Ne savent-ils pas que nos veines, non plus qu’aucune autre partie de notre corps, ne s’enflamment, ne se dilatent, ne subissent une perturbation quelconque, sans que cette perturbation ait nécessairement une cause ? Cette cause peut résider dans un agent étranger : traumatisme, lésions accidentelles, empoisonnements ou invasions de microbes. Elle peut consister aussi dans la fatigue, l’usure ou la destruction des éléments organiques. Dans ce cas, le cerveau est le plus souvent impuissant à réagir ; encore est-il rationnel de supposer qu’il possède, dans une certaine limite, le moyen d’éliminer les agents nuisibles d’origine étrangère. Mais lorsque le mal réside purement dans le fonctionnement de l’organisme, n’est-ce pas le plus souvent dans le cerveau qu’il faut en chercher la cause première ? N’est-ce pas, du moins, à l’action du