Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/82

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de varices », et M. Rossignol dit qu’il reste une certaine « nodosité à la partie interne et supérieure de la jambe droite ».

C’est donc encore un miracle incomplet, ou plutôt c’est une preuve que l’action du cerveau s’arrête nécessairement à certaines limites. La puissance divine aurait pu tout aussi bien faire circuler de nouveau le sang dans les veines, et enlever complètement les nodosités et la dureté du tissu veineux.

L’intervention de l’imagination est d’ailleurs évidente, dans le cas de Macary, comme dans tous les autres épisodes miraculeux de M. Lasserre. Macary est tellement persuadé qu’il va être guéri par l’eau de Lourdes que, avant de l’employer, il jette aux ordures les linges, les bandes et la peau de chien dont il entourait habituellement ses jambes. Là-dessus il s’endort et se réveille le lendemain guéri.

M. H. Lasserre lui-même est un miraculé. Depuis cinq ou six mois il souffrait d’une hypérémie du nerf optique qui l’obligeait à éviter tout travail des yeux. Un de ses amis, M. Charles de Freycinet (aujourd’hui président du Conseil), avec lequel il avait eu de longues discussions