Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/89

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comme ont dit saint Paul et Voltaire[1], et que l’immensité elle-même ne saurait contenir, nous croirons que ce Dieu est réellement présent tout entier, avec un corps et une âme comme les nôtres, dans le morceau de pain que vous tenez entre vos doigts, que vous mettez dans notre bouche et qui va se combiner dans notre estomac avec le suc gastrique, pour se transformer en chyle, en chyme, en lymphe et en matières fécales.

Nous croirons toutes ces choses, bien qu’elles révoltent en nous ce que Dieu lui-même y a mis de bon sens et de raisonnement. Nous le croirons si vous faites ce que j’ai dit, ne fût-ce qu’une seule fois. Mais nous vous défions de le faire. Nous défions Notre-Dame de Lourdes, tous les pèlerinages du monde et toutes les religions ensemble de faire repousser une jambe, un bras, un œil. Nous les défions même de rendre instantanément à un cheveu coupé

  1. Il n’y a dans la nature qu’un principe universel, éternel et agissant… Dire que quelque chose est hors de lui, ce serait dire qu’il y a quelque chose hors du grand Tout. Dieu étant le principe universel de toutes les choses, toutes existent donc en lui et par lui. (Voltaire, Dictionnaire philosophique, art. Idée, section II.)