Page:L’Impôt sur les célibataires.djvu/36

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C’est cet homme, auquel vous irez périodiquement rappeler, en lui présentant sa quittance d’impôt, qu’il est célibataire, c’est-à-dire qu’il a perdu à tout jamais sa bien-aimée, et toutes les joies d’ici-bas !…

Mais quel est, — je ne dis pas le percepteur, le receveur, je ne dis pas même le gendarme, — car, sachez-le, sous l’æs triplex de sa buffleterie et de ses grandes bottes, le bon gendarme dissimule souvent une fibre non insensible aux choses de l’amour ; — quel est l’impitoyable huissier, l’exécrable recors faisant office de bravo, décidé à aller retourner le fer dans la plaie toujours saignante de l’infortuné ?