Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/157

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verse le vin dans des coupes qu'il porte à ses lèvres, et qu'il distribue ensuite à tous les convives.

Quand ceux-ci ont bu et fait les libations, Alcinoüs se lève et prononce ce discours :



« Princes et chefs des Phéaciens, écoutez moi, pour que je vous dise tout ce que mon âme m'inspire. — Maintenant que le repas est terminé, retirez-vous dans vos demeures pour y goûter le repos. Demain nous rassemblerons en plus grand nombre les anciens du peuple ; nous traiterons somptueusement notre hôte ; nous offrirons aux dieux de pompeux sacrifices, et nous nous occuperons du départ de cet étranger. Je désire que, sans tourments et sans peines, il arrive promptement et joyeusement, sous notre conduite, dans sa chère patrie, fût-elle même très éloignée de cette île. Veillons à ce que dans son trajet il n'éprouve aucun malheur avant d'avoir atteint sa terre natale. Il subira là le sort que lui filèrent les impitoyables Parques lorsque sa mère le mit