Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/283

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« Je serai toujours à tes côtés et je veillerai sur toi, noble héros. Les fiers prétendants qui dévorent ton héritage souilleront de leur sang et de leur cervelle le sol immense de ton palais. Je te rendrai méconnaissable à tous les hommes ; je riderai ta peau délicate sur tes membres flexibles, je dépouillerai ta tête de sa blonde chevelure, et je te couvrirai de lambeaux si hideux que tout mortel en t'apercevant sera saisi d'horreur ; puis je ternirai tes yeux autrefois si brillants, afin que tu inspires du dégoût aux prétendants orgueilleux, à ton épouse et au fils chéri que tu laissas jadis dans ta demeure. — Rends-toi d'abord auprès du gardien de tes porcs, il t'est dévoué et il aime ton fils ainsi que la prudente Pénélope ; tu le trouveras assis au milieu des troupeaux qui paissent sur le rocher du Corax, près de la fontaine Aréthuse,