provocations directes au coït adressées au personnel
médical, mais surtout par des scènes de
jalousie violente, et très souvent par des soupçons
réciproques relatifs à leur vie sexuelle.
« En un mot, l’asile des aliénés déroule devant nous, sous forme de caricatures repoussantes, toutes les nuances et variations d’une vie sexuelle féminine plus ou moins dégénérée : coquetterie, besoin de se parer de toute sorte de fanfreluches, colères jalouses, excitation érotique, etc.
« L’excitation sexuelle des aliénées les pousse souvent à se souiller d’urine et d’excréments et surtout à accabler d’insultes ordurières les personnes auxquelles leur imagination malade attribue des attentats sexuels ou des actes impudiques soit envers elles soit envers d’autres.
« Elles ont tendance à se croire fiancées ou femmes de rois, d’empereurs, de Jésus-Christ ou de Dieu. Les grossesses et les accouchements jouent un grand rôle dans leur délire. Certaines malades s’imaginent être enceintes et prétendent qu’on les a fécondées en secret. Ensuite, elles croient qu’on les a endormies, en secret aussi, lors de leur accouchement, et qu’on a profité de leur sommeil pour leur enlever leur enfant.
« Au milieu d’un torrent d’injures, une de mes anciennes malades m’accusait de venir la nuit dans son lit la mettre à mal. De cette façon, je