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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/106

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L’AMOUR SAPHIQUE


normale, même dans les étreintes anormales, tient à un fait matériel et à une disposition intellectuelle.

Les femmes qui jouissent plus par la matrice que par le clitoris, sont particulièrement désignées pour jouer le rôle de la femme-femme. Car, c’est précisément l’excitation du clitoris, en réalité une fausse verge, qui permet aux clitoridiennes de varier leurs sensations.

Le caractère de la personne influe également. Une femme coquette, indolente, égoïste, paresseuse, ne conçoit que le rôle passif. Au fond, ce n’est pas une sensuelle, bien qu’elle puisse avoir de vifs élans au moment de la possession.

En général, extérieurement, elle est jolie, ou croit l’être ; elle est, tout au moins gracieuse et très préoccupée de ses charmes extérieurs, de sa toilette. Elle estime plus sa figure, sa silhouette à la mode que son corps proprement dit. Son excitation sensuelle naît surtout de causes extérieures : propos grivois, spectacles lestes, caresses audacieuses, compliments. La sensualité violente, un peu farouche, l’effraie, ainsi que l’obscénité.

Ce qui lui plaît, c’est le vice superficiel.

Il est rare que ce genre de femme n’allie pas l’amour ordinaire à l’amour lesbien. Ou, si elle se