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L’AMOUR SAPHIQUE


lusion extérieure masculine chez sa compagne. Cela l’excitera que celle-ci s’habille en homme, porte des cheveux courts, fume, ait des gestes brusques, un parler décidé.

Dans ses tendres appellations, elle lui attribuera un nom, des qualificatifs masculins.

Avec son amante, elle sera coquette, capricieuse, elle jouera exactement le même rôle qu’elle aurait vis-à-vis d’un amant.

Et dans l’étreinte, même si elle se contente de « fricarelles » manuelles et linguales, sans exiger l’usage et l’introduction d’organes virils postiches, elle jouira d’autant plus qu’elle sentira sa partenaire moins semblable à elle-même, plus autoritaire, plus puissante.

La femme-femme garde toujours, plus ou moins, une préoccupation d’esthétique, de grâce. Elle minaude avec le vice.

Elle est d’habitude très « rosse ».

Elle préfère, nous l’avons déjà dit, les raffinements, les gentillesses aux obscénités brutales. C’est la fervente de la gaudriole, de préférence aux sensualités profondes.

Pourtant, ce genre de femme peut être amené à un complet affolement sensuel par la femme très masculine, ayant les désirs mâles et employant des organes factices.

L’amante obtiendra chez sa maîtresse des