ment sujettes à ces aberrations du goût pendant
leur grossesse, lorsque celle-ci éloigne d’elles
leur amante répugnée.
Les vierges, tourmentées par leur sexe et demeurant chastes, sont fréquemment hantées par des désirs d’aliments singuliers.
Mlle Henriette V… qui, à dix-sept ans, n’était pas encore formée, bien qu’elle se livrât à de fréquentes masturbations, adorait mordre dans les fruits verts, au goût aigre, âpre ou amer, qui les aurait fait rejeter avec horreur par tout humain normal. Et, tandis qu’elle savourait une prunelle ou une graine de sorbier non mûre, son sexe était voluptueusement chatouillé. Un cornichon vert dévoré lui procurait immanquablement l’orgasme vénérien sans l’aide d’aucun attouchement, sans imagination érotique ou sentimentale d’aucune sorte.
Du reste, l’état pathologique de cette jeune fille n’était qu’accidentel et, ses règles apparues, elle cessa de rechercher les aliments bizarres. Néanmoins, elle fut toute sa vie une passionnelle aux goûts aberrés et se découvrit très vite une prédisposition au saphisme actif.