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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/170

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L’AMOUR SAPHIQUE


les autres sont des passives déséquilibrées.

Nombre de femmes hystériques, à un degré quelconque, ont des goûts bizarres momentanément ou de façon constante, croquent de la craie, de la terre, mâchent du papier, mangent des pommes de terre crues, etc. Il est bien rare que ces goûts anormaux n’aient pas une cause passionnelle qui, parfois, reste obscure pour le sujet lui-même.

Il est universellement reconnu que les femmes enceintes ont souvent des appétits anormaux. Il faut nettement écarter d’abord les menteuses et les simulatrices qui sont nombreuses et ne se prétendent des « envies » que pour se rendre intéressantes ; puis celles qui subissent une autosuggestion. Persuadées qu’elles auront des goûts pervers, elles s’en cherchent et s’en forgent.

Restent celles qui, sincèrement, sont brusquement saisies d’appétits contraires à toutes les habitudes naturelles alimentaires. Celles-là subissent le contre-coup d’une irritation sensuelle née, en général, par les habitudes voluptueuses qui leur sont familières et dont leur état de grossesse les éloigne.

Les lesbiennes par goût, et qui se livrent quand même à un époux ou un amant, par suite de considérations quelconques, sont particulière-