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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/188

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L’AMOUR SAPHIQUE

Certaines lesbiennes ne connaissent les suprêmes joies que si leur compagne s’habille en homme et fait des gestes rappelant les gestes masculins.

D’autres arrivent au comble de l’excitation en étudiant de faux organes mâles ou des dessins anatomiques des deux sexes.

Mlle A…, une jeune fille de vingt ans, dès qu’elle était seule, crayonnait d’informes dessins qui représentaient fidèlement, pour son imagination, les organes féminins, particulièrement au moment de l’accouchement.

La vue de ses œuvres la plongeait en des extases pleines de frissons et de voluptés. Jamais les organes masculins que, du reste, elle ne connaissait que très vaguement, n’avaient tenté son imagination.

La plupart des femmes qui se livrent à la masturbation, soit avec la main, soit avec des objets quelconques, essaient de voir leur sexe et se placent, à cet effet, devant une glace, ce qui double les jouissances qu’elles goûtent par la « fricarelle ».

Un fait intéressant est à noter. Toutes ces aberrations prouvent un état de névrose quelconque chez celle qui les ressent, disposition qui parfois s’atténue avec l’âge, une hygiène résolue, ou qui dégénère en hystérie complète et