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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/195

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LES ABERRATIONS DU TOUCHER

Non contentes de lécher les parties sexuelles de leur amante, elles boivent avec délices son urine, sa sueur, adorent ses brutalités et ses sévices.

D’autres, encore, adorent la souffrance pour elle-même et se font fouetter avec des verges, des martinets, jusqu’à des orties. Bien que le goût de la flagellation soit plutôt une perversion masculine, il est des femmes qui ne savourent le coït naturel ou factice que lorsqu’il est précédé d’une fessée plus ou moins sérieuse.

Mme V… était venue, comme beaucoup de femmes, à l’amour saphique, moins par goût de la femme de préférence à l’homme, que par suite de sa honte à avouer ses désirs à un homme.

Toute sa vie, elle avait rêvé d’être non seulement violentée par une main brutale, mais fouettée avec des verges sur la vulve. Jamais elle n’eut l’audace de laisser soupçonner son souhait à son mari. Elle se confia à une amie qui lui rendit ce service d’abord par complaisance, puis avec une joie intense, ce procédé ayant fait lever en elle une tendance au sadisme qu’elle satisfaisait en comblant sa compagne de bonheur.

Les religieuses s’appliquant la discipline, se condamnant à mille petites tortures, font du masochisme cérébral qui, très souvent, devient matériel, car il est patent que, durant les extases,