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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/197

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LES ABERRATIONS DU TOUCHER

Les objets les plus hétéroclites et pouvant blesser gravement sont parfois employés.

Il n’est pas rare qu’un médecin doive intervenir pour extraire du vagin ou de la matrice des éclats de verre, des débris d’objets que l’amante ou la masturbatrice ont brisé dans leur fureur passionnelle aveugle.

Mme M…, une lesbienne ardente, exigeait que ses amantes la mordissent jusqu’au sang aux lèvres, aux seins, au sexe.

Une autre adorait que sa compagne frictionnât son clitoris et sa vulve à l’aide d’une brosse en crin très dur.

Et, ce qui prouve l’état cérébral absolument morbide de ces femmes qui, à l’extérieur conservent l’apparence de l’équilibre mental, c’est l’espèce d’inconscience morale avec laquelle elles accomplissent les actes les plus ridicules, les plus grotesques et les plus révoltants. En face d’êtres normaux, elles rougiraient ; mais du moment qu’elles ont trouvé une complice, vis-à-vis de celle-ci et d’elles-mêmes, elles deviennent d’une impudeur et d’une amoralité absolues.

Jamais une invertie, une masochiste, une sadique n’a l’idée de penser qu’elle est anormale ni ne songe à s’effrayer de ses impulsions, de ses délires.


L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre
L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre