nant à se passer de l’homme pour satisfaire ses
besoins passionnels, se refusera progressivement
au mariage, à la cohabitation conjugale et
à l’enfantement, cette épreuve si terrible pour
elle.
Si tel était le résultat des amours saphiques passées dans les mœurs, il est évident que la race humaine s’éteindrait promptement.
Le raisonnement paraît assez probant ; néanmoins, nous croyons qu’il est profondément erroné. Le saphisme ne peut pas satisfaire la femme en bon état de santé physique et moral. Au cœur et au corps de la femme même un peu névrosée, il demeurera toujours un instinct qui la fera rechercher de préférence le mâle, et désirer l’enfant, au moins quelquefois dans sa vie, sinon perpétuellement.
Il nous paraît évident que le desiderata social serait que les préoccupations intellectuelles amortissent en l’être humain les besoins sexuels, le délivrassent de l’obsession passionnelle qui le tient enchaîné actuellement et que, hommes et femmes soient chastes sans effort durant la plus grande partie de leur existence.
Nous sommes persuadés qu’un avenir lointain apportera en l’homme la modification de son être, et que l’amour cessera de prendre dans la vie humaine la place disproportionnée qu’il occupe