lèvres, des doigts ou d’un objet quelconque est
la même que celle que produirait le membre viril.
Et même, souvent, la femme n’ayant aucune
crainte de grossesse, nullement retenue par une
pudeur, une timidité, se laisse aller à un plaisir
plus franc en compagnie d’une autre femme que
vis-à-vis d’un homme.
Cependant, au point de vue imaginatif, mises à part les inverties et quelques lesbiennes sentimentales qui ont sincèrement horreur de l’homme, la femme préfère l’amour intellectuel, la cour et l’attention de l’homme.
En somme, dans l’amour lesbien, la femme sensuelle trouve un plaisir matériel, mais ne peut guère contenter ses désirs de coquetterie, de vanité féminine, car elle ne saurait demander à sa pareille l’admiration, l’étonnement qu’elle cause à l’homme.
Rien que le fait de la différence des sexes, de la structure du corps donne à l’homme auprès de la femme une curiosité, une émotion qui ne saurait exister chez l’amant féminin.
De même, cette incompréhension intellectuelle des sexes qu’entretient et approfondit l’éducation séparée, donne à l’amour naturel une illusion, un mystère qui ne saurait exister entre deux femmes qui s’aperçoivent sans aucun voile possible.