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LE SAPHISME SADIQUE


hantise, une obsession pareille à n’importe quelle autre monomanie qu’une forme de sensualité proprement dite.

Le sadisme possède une échelle où tous les degrés existent, depuis le plaisir de torturer mentalement, le besoin de pincer, d’égratigner, de mordre aux moments érotiques, jusqu’à la volupté de la torture et de l’assassinat.

Dans l’histoire humaine, les crimes sadiques sont fréquents : ce sont plutôt des hommes qui les commettent ; mais il ne faudrait pas conclure de ce fait que le sadisme est un vice non féminin.

La femme, très femme, très douce, très caressante et faible en est ordinairement exempte ; mais la femme-hermaphrodite et la femme-mâle y sont fort sujettes.

Il est vrai qu’il est rare que, chez elles, le sadisme les pousse au meurtre, aux boucheries de Jack l’éventreur, de Vacher, de Papavoine, etc. ; mais, pour différer de forme, leurs crimes sadiques peuvent être tout aussi excessifs et, peut-être même, plus épouvantables.

Le martyre, si fréquent, d’enfants par leur mère ou leur belle-mère est toujours un crime sadique, même s’il n’est pas accompagné d’actes voluptueux apparents.

Et, fort souvent, c’est parce que leur exécu-