tion est impossible à une femme que ces mégères
n’exécutent pas tout ce que leur cerveau leur suggère.
La preuve en est dans les actes d’abominable
cruauté dont se rendirent coupables nombre
de souveraines : les assassinats d’amants de
Christine de Suède ; les tortures d’esclaves auxquelles
se complaisait Messaline ; les empoisonnements
qui faisaient les délices de Cléopâtre ;
les tortures iniques, spectacle habituel de la reine
de Saba. Et, plus récemment, les joies que goûtaient
les grandes dames du douzième et treizième
siècle à faire fouetter au sang devant elles
leurs servantes.
Très souvent, le sadisme féminin se contente en imagination, ou par des actes qu’aggrave ou qu’enjolive l’imagination.
Alors que l’appétit sadique de l’homme peut se satisfaire assez facilement sur les malheureuses prostituées qu’il se procure, dociles et soumises à ses fantaisies ou incapables de se soustraire à ses cruautés, la femme n’a que peu de moyens de mettre à exécution ses rêves.
Elle n’a que la ressource de se contenter en usant de moyens moraux, ou alors en s’attaquant à des enfants.
Le sadisme féminin a donc, non par goût, mais par nécessité, particulièrement l’enfant pour victime.