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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/242

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L’AMOUR SAPHIQUE


d’enfants, les mères ou belles-mères coupables offrent des exemples de cruauté raffinée, persistante, absolument stupéfiants.

En général l’homme est sujet au sadisme par accès ; au lieu que la femme sadique l’est perpétuellement et s’acharne sans trêve sur sa victime, en usant autant de moyens intellectuels que matériels pour accabler le malheureux sujet sur lequel sa monomanie s’assouvit.

Beaucoup de femmes entachées de sadisme se contentent d’imaginer des actes féroces, sans jamais tenter de mettre ceux-ci à exécution, ou en font une démonstration puérile.

Une certaine demi-mondaine, très riche, très célèbre, bien connue pour ses caprices bizarres dans les maisons de tolérance qu’elle fréquentait, ne goûtait vraiment le plaisir vénérien que si la femme qu’elle caressait de ses mains et de ses lèvres était couverte de sang. — On simulait ce sang avec un peu de carmin délayé dans de la glycérine.

D’autres hystériques exigent que leur compagne leur crie grâce, se débatte, détaille d’abominables souffrances imaginaires pendant qu’elles assouvissent leurs désirs.

Une demi-mondaine adorait, tandis qu’une amante lui donnait le baiser saphique, frapper un petit chien attaché au pied de son lit, les