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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/252

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L’AMOUR SAPHIQUE


à se décolleter outre mesure et à suivre dans le regard des hommes le désir que fait naître en eux ce spectacle.

Cette monomanie prend un caractère déjà plus accentué chez celles qui, sans un but déterminé, sans admettre de conséquences à leur acte ni les souhaiter, s’ingénient dans la rue à montrer aux passants une croupe habilement moulée par une jupe que l’on colle contre soi, ou une jambe sous la robe relevée adroitement.

Et le caractère pathologique se dessine nettement, bien qu’encore non reconnu, lorsque des femmes entre elles, sans avoir de relations saphiques et sans même les désirer, se montrent leurs seins, leurs cuisses, sous un prétexte ou un autre, se présentent aux yeux de leurs amies dans un déshabillé qui laisse deviner tout ce qu’elles possèdent.

On entend par nymphomanie l’appétit sexuel poussé à l’excès, devenu la préoccupation prédominante et parfois perpétuelle de la malheureuse atteinte de cette névrose.

La nymphomane peut être une lubrique insatiable de coït ; elle peut demander à la masturbation seule les joies que son corps réclame ou elle se déclare tribade enragée.

De toutes façons, chez elle, la sensualité déréglée s’instaure dans son individu, y règne en