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L’AMOUR SAPHIQUE

Les Orientales, très friandes du plaisir sexuel, en augmentent volontiers l’intensité par l’usage des parfums brûlés qui mettent dans le cerveau une langueur, un trouble, tandis qu’ils activent prodigieusement leurs sens. Elles ont coutume aussi de se frotter la vulve avec certains parfums qui leur causent un prurit qui rend le baiser saphique infiniment voluptueux.

Dans certains districts de Perse, une jeune fille n’est pas considérée comme bonne à marier si au moins depuis six mois une femme experte ne l’a pas initiée à la volupté, tant théoriquement que pratiquement, bien que toujours en réservant l’étroit tabernacle, qu’il appartient au mari de pénétrer.

Ce n’est pas la mère qui se charge de cette intéressante partie de l’éducation de la jeune vierge, mais une parente ou une amie, choisie parmi celles qui sont les plus savantes et les plus goûtées de leurs maris.

Il peut se trouver que ces initiatrices soient de simples esclaves ou de très grandes dames, qui bénévolement flattées dans leur amour-propre — et vraisemblablement touchées dans leurs sens — consentent très volontiers à jouer le rôle d’institutrice pratique de la sensualité.

Quelquefois, cette coutume devient un simple moyen de flatter une dame influente, et même si