des instincts exactement semblables aux siens
au point de vue sensuel.
Et si, à force d’arguments probants, le docteur arrivait à le convaincre, ce serait sans doute pis, car alors le mari prendrait sa femme — ce cas pathologique — en aversion et en dégoût.
Le docteur X… se résigna donc, dans l’intérêt du ménage, à mentir.
Il s’appuya sur le fait de la stérilité de Mme D… — stérilité qui pour lui provenait de sa constitution tout entière — pour dire à M. D… que sa femme souffrait d’une affection des organes génitaux qui demandait d’abord le repos sexuel complet durant plusieurs mois, puis la reprise des relations conjugales, mais avec des ménagements extrêmes.
Il savait qu’il fallait que Mme D… se sût momentanément délivrée de la corvée pour que son esprit reprît son équilibre, et ensuite il comptait sur sa force d’âme pour pouvoir accepter sans troubles nerveux une sujétion conjugale modérée et enrayée.
M. D… aimait réellement sa femme. Il se soumit à tout ce que voulait le docteur et Mme D… recouvra la santé. Comme l’avait pressenti le médecin, jamais elle ne put dompter sa répugnance pour le coït, mais celui-ci ne lui étant