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L’AMOUR SAPHIQUE


tout personnel et ne s’étendit point à la famille de cet homme, qui se montra excellent pour elle.

L’autre type que nous avons à citer était une femme.

Mariée à un personnage occupant en province une situation très élevée, elle mena pendant vingt ans une existence des plus mouvementées, tout en gardant une apparence de correction parfaite, menant une brillante vie mondaine et élevant trois enfants ni plus ni moins bien que les autres femmes de son milieu, de conduite irréprochable.

Elle goûta à tous les amours avec une fougue, un entrain, une gaieté inouïs ; puis, l’âge venu, elle enraya et devint une charmante et spirituelle vieille femme.

Mais, nous le répétons, ces individus isolés, qu’il serait injuste de passer sous silence, ne sauraient néanmoins servir pour ébranler l’opinion que l’on doit avoir que, en général, une vie passionnelle active ne s’accomplit, pour l’homme aussi bien que pour la femme, qu’au détriment des sentiments et des devoirs qu’impose la famille.


L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre
L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre