Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
52
L’AMOUR SAPHIQUE


testin, fournit mal aux besoins d’un corps qui est en pleine voie de développement.

L’exercice est presque nul, l’air des dortoirs, des salles d’étude mauvais. Enfin, et surtout, le manque de l’affection maternelle, la sujétion, l’ennui d’une existence monotone, enfermée, l’agglomération des individus produisent de fatales perturbations chez les jeunes individus.

Moralement et matériellement, tout concourt pour l’enfant interné à appeler son attention sur des organes qu’il importe pour son avenir d’homme ou de femme de laisser intacts et indifférents le plus longtemps possible.

Plus l’imagination de l’enfant est occupée, plus ses membres se livrent à un sain et naturel exercice, moins la préoccupation sensuelle est à craindre pour lui.

Ensuite, l’enfant dans sa famille, défendu par les siens, n’a pas à redouter le contact d’êtres anormaux, déjà pervertis consciemment ou inconsciemment.

Trop souvent, dans les couvents, l’onanisme et le saphisme sont enseignés, imposés à la petite fille faible et ignorante par l’éducatrice elle-même qui satisfait ses vices. D’autres fois, il suffit d’une fillette vicieuse pour contaminer toute une institution.

Dans tous les cas, l’enfermement produit dans