pho et ses élèves. Plus cérébrale que véritablement
sensuelle, Denise « faisait de la littérature »
en caressant la jeune Alice. Elle s’enflammait
pour le bel amour féminin et clamait son mépris
et son dégoût de l’homme. Ce qui ne l’empêchait
pas de nommer Alice « Henri » durant leurs
expansions, et de se désoler que l’impuberté de
sa petite amie la privât d’une « moustache » que
l’ardente Denise eût aimé à caresser.
Nous profiterons de l’occasion pour nous élever contre la détestable coutume de l’internement des enfants, filles ou garçons.
Si ce déplorable système d’éducation cloîtrée existe encore de nos jours, c’est grâce à la pudeur néfaste qui clôt les bouches, enterre les tristes histoires de ces lieux où fatalement l’enfance se fane, se déflore, glisse au vice, aux aberrations, aux folies qui parfois ruinent à jamais le cerveau et le corps.
L’enfant, comme la plante, a besoin de lumière, d’isolement, d’air pur autour de lui pour se développer sainement et normalement.
Tout, dans le couvent, la pension, le lycée va à l’inverse de ce qu’il lui faut. Les conditions d’existence matérielles sont défectueuses. La nourriture insuffisante, mauvaise, nullement appropriée aux tempéraments divers, prédispose à l’anémie, aux désordres de l’estomac, de l’in-