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LA SENSUALITÉ CHEZ LA FEMME


vaginale ne naît qu’après l’excitation du clitoris.

Chez beaucoup, après l’ébranlement nerveux extrêmement voluptueux ressenti au moyen du clitoris caressé ou frotté, il faut la pénétration vaginale pour que l’acte d’amour soit complet, clos pour ainsi dire.

Chez certaines, le jeu du clitoris suffit pour déterminer le spasme final, et la pénétration vaginale est inutile, même parfois désagréable ou pénible.

La femme toute clitoridienne est une lesbienne née et parfaite.

Les organes naturels de ses compagnes, les doigts et les lèvres, lui suffiront amplement pour les extases suprêmes.

Celle à qui la pénétration vaginale est agréable est une lesbienne de second degré, pour laquelle ses amies devront se munir d’organes postiches pour lui donner le bonheur complet.

Si, de plus, il faut qu’elle ait l’illusion d’être possédée par un mâle, c’est la fausse lesbienne, la disciple par occasion et faute de mieux de Sappho.

L’étude de quelques cas de « pures » lesbiennes nous offrira d’intéressants exemples.

« Pauline », à vingt et un ans, mariée depuis dix-huit mois, n’avait jamais encore ressenti le frisson amoureux avec son mari. Plus coquette