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L’AMOUR SAPHIQUE


qu’elles ont fréquemment un besoin profond d’amour et de caresses. »

C’est que, docteur, vous vous méprenez en croyant que ces femmes sont froides. Simplement le coït brutal où l’homme se contente ne les satisfait point. Elles souhaitent tout ce qui provoque en elles l’état passionnel ; elles le cherchent et l’obtiennent par le moyen de la coquetterie, des caresses et aussi par l’excitation cérébrale.

Ce qu’il y a de difficile à croire, c’est l’éternelle bévue de l’homme qui trouve tout simple et rationnel que lui ne soit point capable du coït à tout moment et sans que l’ensemble de ses organes sensitifs ne l’ait mis en l’état spécial dont l’érection est le signe visible, et qui imagine que, parce que, matériellement, la femme peut toujours recevoir l’offrande amoureuse, elle soit susceptible de l’accueillir passionnellement.

Très souvent, le docteur côtoie la vérité sans néanmoins la découvrir intégralement. Et cela toujours, parce qu’il est profondément enfoncé dans cette erreur masculine, que le coït doit forcément être une jouissance pour la femme par lui-même et sans tenir compte de sa disposition à y participer.

À propos de l’homosexualité, c’est-à-dire du