Page:L’atelier d’un peintre.pdf/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
viii

a partagé les jouissances. Pour écrire ce livre, elle n’a fait que se rappeler des récits dont, petite fille, elle se sentait émerveillée et les yeux pleins de larmes.

Malhabile dans l’art du romancier, elle ne peut présenter dans un cadre qui les fasse valoir, les touchantes richesses du sujet qu’elle voulait peindre. Elle rappelle seulement la réponse d’une mère de son grave et doux pays de Flandres : — « Ah ! Monsieur, je vous fais sourire, parce que je parle mal ; mais si vous entendiez ma fille vous raconter mes malheurs, vous pleureriez à chaudes larmes. »

Paris, 3 Novembre, 1893.

Marceline Desbordes Valmore