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solitude, tout entier qu’on le croirait à ses travaux, ont chacun leurs espérances, leurs désespoirs et leurs joies célestes. Les secousses qui les heurtent, pour demeurer invisibles comme les secousses du galvanisme, n’en frappent pas moins avec violence et d’une façon terrible. Seulement, la victime se trouve trop loin pour que l’on entende ses cris, et la plupart du temps, abattue, résignée, elle étouffe ses sanglots et dévore des pleurs inutiles. La croyant calme ou insoucieuse, on réserve son intérêt pour des cris plus énergiques et des tortures plus visibles.

L’Atelier d’un Peintre est l’esquisse de cette vie méconnue, qu’une femme a tenté de reproduire ; une femme qui s’est trouvée initiée à de tels mystères, et qui en a plus encore subi les douleurs qu’elle n’en