Page:L’espion libertin, 1882.djvu/36

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C’est là qu’un observateur, rempli des lumières de ces quinquets éblouissants, peut remarquer, admirer et juger ; c’est là, enfin, que l’on contemple les gorges blanches, brunes ou noires ; les seins agités, tranquilles, durs ou mous ; les yeux agaçants, vifs ou langoureux, mais toujours bordés de rouge ; les bras bien ou mal faits ; les formes des cuisses les plus voluptueuses ; celles des fesses les plus rondes ; et les jambes divines, et les pieds mignons, et les genoux faits au tour ; et…

Ah ! que tout cela est bien digne d’attirer l’attention de l’étranger.

C’est surtout dans la seconde galerie du foyer que le coup d’œil est charmant. On arrive gai et tranquille tenant innocemment sa contremarque à la main, fredonnant le vaudeville de Fagotin ou du Savetier de Chartres, on se place à cette espèce de balcon qui donne sur la divine galerie…

On voit des femmes… Ah ! des femmes… charmantes au foyer, délicieuses au tête-à-tête et friponnes partout : des femmes coquettes par usage ; jolies et agaçantes par état ; libertines par passion, et passionnées par tempérament ; des femmes, enfin, qui vous ravissent la paix et le repos inté-