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AP

Apaneg, s. m. Désordre, confusion d’objet. — Apanage, ou ce qu’un souverain donne à ses puînés. — Fig. suite, dépendance. — Pron. Apanaje.

A-par. Apaur, adv. À-part, séparément. — Fé bântt à-pâr : Faire bande à part, faire écot séparé, se séparer de ses amis, de ses connaissances. — Parlé à pâr : Parler à part. On dit aparté pour ce que dit un acteur sur la scène ; et qui n’est pas censé entendu des autre.

Aparanmain, adv. apparamment, suivant les apparences, vraisemblablement.

Apâhté, apauhté, apauvté, v. a. Apaiser, calmer. Le vent s’apaise et la mer se calme. On apaise la colère, l’emportement, la fureur : on calme l’émotion produite par la crainte, la terreur. — L’éloquence persuasive calme souvent le désespoir : il faut l’évidence qui naît de l’empire de la raison pour l’apaiser. Roubaud nous dit : Après que la colère d’un jaloux est apaisée, il reste toujours à calmer ses soupçons. Il me semble qu’on peut calmer une fureur jalouse, mais qu’il est impossible de l’apaiser. L’ingénieuse amitié réussit souvent à calmer une douleur profonde : le tems seul apaise les blessures du cœur.

Apartumain. Appartement, s. m. logement composé de plusieurs pièces de suite dans une maison. Il se prend aussi pour étage.

Apartenanss, s. f. Appartenance, dépendance, parentage, parenté.

Aparteni, v. n. Appartenir, être à quelqu’un, avoir rapport à…

Apeinsé ( s’), v. r. S’aviser, penser, songer ; se mettre dans l’esprit, se rappeler, se ressouvenir. — Atain on pôk, gimm rapeinss d’inn sakoi : Un moment, je me ressouviens de quelque chose.

Apell, s. f. Appeau, s. m. sifflet qui imite les chants des oiseaux, petit instrument avec lequel on les imite.

Apersûr, v. a. Apercevoir, découvrir, comprendre. — S’apersûr, v. r. S’apercevoir, connaître.

Apétihâf. Apétihaûf, adj. Appétissant, qui donne, qui réveille l’appétit, qui fait naître des désirs.

Aplaki (s’). S’aplaké, v. r. S’attacher, se prendre, se joindre, se coller à… contre… fig. se faufiler, s’insinuer. — S’aplaki adlé-n’bâcell : Se faufiler auprès d’une fille, la serrer de près.

Aplani, v. a. Aplanir, mettre de niveau, rendre égal ; faire disparaître les difficultés.

Aplati, v. a. Aplatir, rendre fort plat.

Aplaudi, v. a. Applaudir. — J’aplaudih, no-zaplaudihan. — J’applaudis, nous applaudissons.

Aplour, v. n. a. Affluer, abonder, survenir en grand nombre ; avoir en abondance.

Apoirté, v. a. Apporter, produire, se munir. — Apoirté avou lu : Apporter avec soi, sur soi. — Apoirté se piéss : Apporter ses pièces. — Apoirtéf li copeie ? Apportez-vous la copie ? avez-vous eu l’attention de vous en munir ?

Apontî, Apôtî, v. a. Ap-