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Abrégé de al Grammaire wallonne et française.

ralement sous les désignations d’imparfait, de plusque-parfait, de futur antirieur ou composé : ces dénominations abstraites ne peignent rien à la pensée ; mais elles sont reçues. Dans le sens figuré un tems remplace souvent un autre, et l’acception n’en est que plus claire ; le style n’en a que plus de mouvement.

La plus grande partie des grammairiens, donnent cinq modes aux verbes français ; d’autres n’en reconnaissent que quatre : selon ceux-ci les conditionnels appartiennent à l’indicatif : ces distinctions sont assez indifférentes. Celle-ci mérite une attention plus particulière :

L’impératif serait-il comme les autres modes, le travail de l’art ? presque tous les grammairiens adoptent l’affirmatif. Gébelin nous dit néanmoins qu’il le croit le premier mode. Ce savant a raison ; car l’impératif n’est le plus souvent qu’une sorte d’interjection ; quelques fois une ellipse : mais toujours l’effet d’un sentiment rapide créé par la nature.

On a surchargé le verbe, comme toutes les autres parties du discours, d’une foule de distinctions superflues : nous n’avons philosophiquement que deux verbes ; l’un substantif et l’autre adjectif : le verbe être annonce l’existence ; les autres verbes peignent l’état, l’action, etc.

Abverbe.

L’adverbe sert à modifier le verbe et l’adjectif, le plus souvent d’une manière elliptique ; il a la valeur d’une préposition et de son complément, et le même degré de subordination que l’adjectif. Par sa ressemblance avec la préposition, on pourrait souvent le confondre avec cette partie du discours.

Préposition.

La préposition se place toujours devant le mot qui réclame son emploi. Cette partie de l’oraison sert à exprimer les rapports de dépendance entre deux idées ; elle attache aux mots un sens déterminatif ; elle exprime la relation d’attribution : et se place entre l’antécédent et le subséquent, bien même que l’un et l’autre ne soient compris que par ellipse ; ou qu’ils soient changés par inversion.

Conjonction.

La conjonction sert à lier le discours dans ses divers rapports ; elle fait connaître l’union, la division, la vraisemblance, la dissemblance, l’exclusion : enfin, elle fixe dans la proposition, les signes de dépendances, et d’indépendances.

Interjection.

Voici la manière dont j’analyse l’interjection : Dans un souffle divin l’Eternel avait formé la matière ; l’homme était créé ; et l’œil de la nature frappant ses regards, lui arrache l’interjection. Que pourrai-je ajouter ?