Acreh, v. a. Accroître : rendre plus grand, plus étendu, augmenter, ajouter, remettre, remplir. — Acreh si bin : Accroître augmenter son bien. — Acreh se rivnow : Augmenter ses revenus, ajouter à ses revenus. Acreh li sop : Remettre de l’eau dans la marmitte, la remplir. — S’acreh. S’accroître s’augmenter.
Acrehou. Acrehow, adj. Accru. Accrue, augmenté, augmentée.
Acreur, v. a. n. Faire crédit ; acheter à crédit. — Fé crédi dispoie li main giss kal boûss : Faire crédit de la main à la bourse.
Acrochi, v. a. Accrocher ; prendre avec un croc, attacher à un croc, un crochet, etc. retarder indéfiniment le paîment d’une dette. — G’acrog, no-zacrochan. — J’accroche, nous accrochons.
Acropi (s’), S’Accroupir : se baisser sur son derrière, se ramasser en tas. — Gi m’acrop. — Gi m’acropéf : Je m’accroupis. — Je m’accroupissais.
Acsainsî. Acsaissi, v. a. Accenser. Terme d’économie rurale ; joindre un bien à un autre. En économie politique ; réunir sous la même division. Quelques Wallons disent improprement aksainsî en parlant d’une ferme, d’une métairie ; pour dire, prendre à bail.
Acseigni. Voy. Akseigni.
Acsepté, v. a. Accepter : recevoir, prendre, agréer. — G’acseptaie sou k-vomm dihé : J’accepte ce que vous me dites, je conviens de ce que vous avancez. Voy. R’sûr.
Acsidain. Accident, s. m. Cas imprévu, fortuit, malheur, événement inattendu ; maladie, affliction. — Un accident est toujours imprévu, et souvent malheureux. Un cas imprévu, fortuit, est un événement extraordinaire, qui doit échapper à la prévoyance, à la plus haute prudence. Accident est un terme de philosophie et de théologie.
Acsidennté, adj. et t. passif. Atteint, attaqué, d’une maladie d’une infirmité ; qui est victime d’un accident.
Adai. Aint, adv. conj. Comment ! certainement, assurément, donc, oui-dà, pourquoi pas, volontiers, de tout mon cœur, avec plaisir, etc. Dans toutes ces acceptions il figure quelquefois surabondamment. — Adai vol savî ? Comment ! ah ! vous le saviez ? vous en étiez instruit ? — Adai vov rila ko ? C’est encore vous ? Vo magni, adai ? Vous mangez, donc ? — Adai, gel freu ko : Très-certainement, je le ferais encore. — Adai i houtt : Enfin il écoute.
Adâré. Adaûré, v. n. Tomber à l’improviste sur… s’élancer après… avancer vivement sur quelqu’un avec des intentions hostiles. Dimunitif d’abrokî.
Adawi, v. a. Amadouer, flatter, caresser pour attirer à soi : Allécher, attirer par l’attrait du plaisir, par séduction, douceur, etc. Affrioler, attirer par quelque chose d’agréable au goût, par quelque chose d’utile, d’agréable ; par des présens. Ce dernier équivalent est fam. Voy. Amadoulé.
Adawieu. Amadoueur, s. m. Cajoleur, trompeur.
Adeigni, v. a. n. Bonneter, vieux. Saluer bassement, être fort obséquieux, ramper.