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celles du premier et du second étage possédaient deux cheminées, l’une dans le revers de la courtine entre deux larges baies, l’autre dans le mur de refend, au nord-est. À gauche de celle-ci, une petite porte à linteau — en anse de panier pour le premier, sur corbelets pour le second — fermait le passage qui traversait le refend sous une voûte en berceau. La salle du premier est évidemment celle qui servit d’écurie au début de la Ligue[1] et qu’on appelait la « salle basse ». Celle du second est la « salle haute ». L’une et l’autre furent peut-être divisées par une de ces cloisons de bois dont la maison dite de la Reine Bérangère au Mans nous offre encore un exemple. En outre, ce qui reste de la façade prouve que ces deux salles s’éclairaient aussi sur la cour par de grandes fenêtres, et celle du rez-de-chaussée, en contrebas, par soupirail. Enfin, du troisième étage, ménagé sous le comble, qui donnait sur le chemin de ronde, il reste la cheminée au nord-est.

De l’autre côté du mur de refend, la longueur des salles n’est que de 10m90, encore diminuée dans l’angle par le pan coupé de la tour. La cave communique avec sa voisine par un passage en berceau surbaissé contigu au mur d’enceinte. Deux soupiraux éclairent le rez-de-chaussée[1], l’un sur la rivière, l’autre sur l’esplanade. Près du second s’appuie au mur un bloc de maçonnerie qui doit être le puits aujourd’hui comblé. Le premier et le second étage éclairés sur la vallée par une, sur la cour par deux grandes fenêtres, possèdent une cheminée au nord-est et un placard creusé dans le revers de la courtine sud-est. Ces trois étages sont munis de latrines, celles du rez-de-chaussée et du premier prises avec leur fosse dans l’épaisseur de la courtine sud-est, celles du second surplombant l’angle de cette courtine et de la tour. Les portes qui y conduisent donnent

  1. a et b Enquête du 13 mai 1598…, loc. cit., p. 262. Goësbriand dut la faire « réparer et doubler » ainsi d’ailleurs que d’autres parties du château.