Page:La Barre de Nanteuil - Le Château de Coëtfrec, paru dans le Bulletin monumental, 1912.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

soudent à la tour d’angle, la courtine est contemporaine de cette tour.

À l’autre extrémité, la tour du flanquement, si elle a existé, est complètement détruite.

De l’une à l’autre, la courtine présentait trois rangs de fenêtres dont l’une, au premier, a son allège percée d’une meurtrière pour arquebuse, ronde et sans mire, comme on en voit à La Hunaudaye (Côtes-du-Nord) ou à la porte de Flavigny (Côte-d’Or).

Le parapet était supporté par des corbeaux formés de deux assises en encorbellement et profilés en quart de rond. Enfin, par une routine qui n’avait plus de raison d’être, le chemin de ronde recoupait à angle droit celui de l’autre front, en traversant la tour d’angle qui les commandait toutes deux.

À la courtine que je viens de décrire s’adosse un corps de logis qui, comme tous les autres, prenait accès sur la cour. On y pénétrait par une porte probablement percée dans la partie de la façade qui s’est écroulée à gauche de la tourelle d’escalier, ou dans l’angle de la tourelle même, également détruit.

Cette tourelle (F), de plan polygonal irrégulier, qui part de fond à l’angle des deux corps de logis, faisait communiquer les divers étages par l’intermédiaire d’une fort belle vis dont il ne reste malheureusement qu’une partie de la cage. L’enmarchement était d’environ 1m80.

On entrait ainsi de plain-pied au premier des trois étages qui surmontaient un rez-de-chaussée et un sous-sol, ce qui faisait en tout cinq étages qu’un mur de refend divisait inégalement.

D’un côté, celui de l’entrée, les salles mesuraient 7m30 sur environ 20 mètres. Au-dessus d’un sous-sol, celle du rez-de-chaussée (H), haute de 3m20, était éclairée sur la rivière par trois petites fenêtres en soupirail. Elle n’était pas chauffée et ne communiquait pas avec la salle voisine. Au contraire,