Page:La Barre de Nanteuil - Le Château de Coëtfrec, paru dans le Bulletin monumental, 1912.djvu/23

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moyen âge[1], qui a pour conséquence de former, du haut en bas de la maçonnerie, une ligne de moindre résistance. Elle est devenue aujourd’hui une ligne de rupture et tous les jours la tour se déverse un peu plus des deux côtés d’une immense lézarde.

À droite, dans le pan voisin, s’étagent les quatre cheminées, et dans le pan suivant quatre placards également superposés.

Puis vient le pan des portes d’entrée, à l’ouest. Le deuxième et le troisième étage s’éclairent en outre au sud. Enfin, le premier et le deuxième étage sont munis de latrines, plantées pour le premier exactement dans l’angle de la courtine nord-est, pour le deuxième dans le même secteur, légèrement déboîtées.

Les fenêtres de la tour sont plus étroites que celles du corps de logis principal, mais s’ouvrent comme elles au fond d’embrasures voûtées en berceau, et profondes de l’épaisseur du mur au-dessus du talus, soit 2m45.


Fronts du sud-ouest et de l’ouest. — Si l’on suit la courtine du sud-ouest en partant du saillant, aujourd’hui détruit, qu’elle formait avec celle du sud-est, on constate qu’elle fait d’abord un coude imperceptible, puis, au delà d’une énorme brèche, un second beaucoup plus accentué. Elle devient alors le front ouest qui fermait l’enceinte en rejoignant le cinquième côté du pentagone.

Cette courtine est remarquable par ses corbeaux de mâchicoulis, formés par trois assises en encorbellement, mais à retraites latérales, différents par conséquent de ceux que nous rencontrons sur le front sud-est et sur la tour. On peut y voir un indice de phases différentes dans la construction, mais de campagnes peu espacées. L’assise inférieure de ces corbeaux d’un type si courant en Bretagne

  1. On la retrouve à La Hunaudaye.