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HISTOIRE.

HISTOIRE [28 versets].

§1. ABABILS (Oiseaux) [5 versets].

CV

1. As-tu vu comment le Seigneur a traité les hommes à l’Éléphant[1] ?
2. N’a-t-il pas dérouté leurs stratagèmes ?
3. N’a-t-il pas envoyé contre eux les oiseaux ababils,
4. Qui leur lançaient des pierres portant des marques imprimées au ciel ?
5. Il en a fait comme de la balle dont le grain a été mangé.
§. 2. GOG ET MAGOG [3 versets].

XXI

95. Un anathème pèsera sur la cité que nous avons anéantie ; ses peuples ne reviendront pas,
96. Jusqu’à ce que le passage soit ouvert a Iadjoudj et Madjoudj (Gog et Magog) ; alors ils descendront rapidement de chaque montagne.
97. Alors l’accomplissement de la promesse Véritable sera près de s’accomplir et les regards des infidèles seront fixés avec stupéfaction. Malheur a nous, diront-ils ; nous étions insouciants de l’heure, et nous étions impies[2].
  1. L’armée du Yémen, conduite par l’Abyssin Abraha, est ainsi désignée, parce que son chef montait un éléphant blanc. L’année où se passa cet événement en a même reçu le nom d’année de l’Éléphant.
  2. La Genèse, ch. x, § 2, donne pour frère à Magog (il n’y est pas question de Gog) Japhet, le troisième et dernier des fils de Noé. Chez Ezéchiel, ch. XXXVIII et XXXIX, Magog n’est que le nom du pays dont Gog est le chef ou le roi. « Ce chapitre xxxviii, dit M. S. Cahen (La Bible, traduction nouvelle, t. XI, p. 136, note), contient une poésie prophétique dont le sens général est : Des nations barbares attaqueront un jour, sous la conduite de Gog, leur roi, et avec une grande armée, le peuple israélite de retour de l’exil et vivant tranquillement, et chercheront à le détruire. Gog paraît avoir été le nom commun à tous les monarques de Magog, comme pharaon celui des rois d’Egypte, et abimélech celui des rois de Guérar. Dans la révélation de saint Jean (Apocalypse, ch. xx, § 8), Gog et Magog ne désignent pas, celui-ci le pays, celui-là le chef, mais deux nations principales différentes, comprenant les païens des quatre coins de la terre, lesquelles, après le règne de mille ans, excitées par Satan, se dirigent contre la ville sainte ; mais le feu les consume. » (Voir ci-après Dhoul’Karneïn, p. 5.)