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Salomon, chef de la Maison du Guarplic ou du Guesclin, étaient aussi frères de cette abbesse[1]. Sous son administration, des dotations nouvelles vinrent enrichir la mense du monastère. Le comte de Rennes, Geoffroi-le-Batard, lui fit don de la prairie du Roi, regale pratum ; Giron, premier baron de Chasteaugiron, Heslourin de Mordelles, Hardoin Boisinot, etc., y ajoutèrent d’autres largesses dont on peut voir le détail dans le Cartulaire.

Hodierne eut à sauvegarder les droits de son abbaye contre les prétentions de quelques seigneurs jaloux et déprédateurs, notamment contre les prévôts de Pleubihan, bien qu’ils ne fussent qu’officiers de l’abbaye.

Le décès d’Hodierne de Dinan est indiqué, d’après les documents de l’abbaye, au 9 janvier 1077. Le Martyrologe du Ronceray place son obit au 13 janvier. D’après le Monasticon Benedictinum, elle vivait encore en 1080, car elle figure dans des actes non-seulement avec Sylvestre, évêque de Rennes, mais avec Gervais, abbé de Saint-Melaine, qui ne fut élu qu’en 1080[2].

En 1079, mourut le comte Eudon, frère d’Alain III, l’un des premiers bienfaiteurs de Saint-Georges. Le JNécrologe de l’abbaye, cité par le P. du Paz (généalogie des Maisons de Penthièvre et d’Avaugour), inscrit son décès au 7 janvier : « Septimo idus januarii, obiit Eudo comes, frater Alani ducis, patris nostri, qui fundavit abbatiam nostram. »

Les armes adoptées au xiie siècle par la Maison de Dinan sont « de gueules à quatre fusées d’hermines accompagnées de six bezans de même. »

  1. Du Paz, Hist. généal. de Bretagne, p. 116-499.
  2. Monasticon Benedictinum, t. xv, fo 290.