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prit possession en 1322, et ne gouverna qu’un an ; elle mourut le 14 novembre 1523.

L’administration d’Isabeau Hamon, si courte que fut sa durée, ne manqua ni de traverses, ni de litiges. Dès le mois d’octobre 1523, Marie de Kermeno, grande-prieure de Saint-Georges, se mit à la tête des anciennes religieuses professes qui se portaient opposantes à la réforme. Un procès commença devant la chancellerie et conseil de Bretagne. Ce fut une mêlée de contestations, d’exploits judiciels qui se poursuivit sous les deux abbesses suivantes, Christine Toustain et Jeanne de la Primaudaye.

Aussitôt après la mort d’Isabeau Hamon, le parti anti-réformiste s’était empressé d’élire abbesse Marie de Kermeno. Cette élection, déclarée canonique et légitime par lettres confirmatives de l’archevêque de Tours, du 4 décembre 1523, malgré l’opposition de l’évêque de Rennes, fut admise en Cour de Rome, et les provisions de l’abbaye furent données à Marie de Kermeno par Bulle du 9 des kalendes de janvier (24 décembre 1523). La nouvelle élue prit possession le 13 février 1524.

Mais Yves Mahyeuc, évêque de Rennes, d’accord avec le Roi, tint bon à l’œuvre de la réformation de Saint-Georges. Il prêta l’appui de son autorité à Christine Toustain, pourvue de l’abbaye par nomination royale ; exécutant les sentences de la Cour de Rennes, le sénéchal de Rennes, Alain Marec, procéda à l’expulsion de Marie de Kermeno, qui se retira au prieuré du Feu avec les religieuses ses adhérentes.

Armes : « Écartelé au 1er et 4e de … à trois haches d’armes, au 2e et 3e de … à trois huchets, sur le tout de Guibé. »

Le manuscrit de 1718, comme aussi Albert-le-Grand, donnent à Isabeau Hamon pour armes : « d’argent à la fasce d’azur accompagnée de trois modes de gueules. » Il y a erreur et confusion ; ce blason est celui des Hamon de Penanru.